Tribune ouverte : « Promotion de la vie »

2 septembre 2019

De l’importance de notre vigilance et de notre mobilisation


Coup de Gueule : 
 
1 – Pendant l’été, en catimini, le parlement a voté l’autorisation de la recherche sur l’embryon sous certaines conditions remplaçant l’interdiction simple de la recherche sur l’embryon.
 
2 – 2013, une année noire pour la médecine prénatale. Selon la Tribune du Quotidien du Médecin. 96 % des enfants détectés trisomiques sont éliminés avant leur naissance. Les médecins sont sollicités téléphoniquement de manière répétitive par les firmes de génie génétique vantant le DPNI (diagnostic prénatal des anomalies chromosomiques) pour lesquels le marché est évidemment juteux avec 820 000 grossesses par an rien qu’en France. Aujourd’hui un enfant trisomique naît par erreur technique ou parce que ses parents ont désiré le garder malgré son handicap.
 
3 - Amendement au projet de loi sur l’égalité entre les hommes et les femmes. La mention « En situation de détresse » de la loi Veil est remplacée par l’expression « Qui ne veut pas poursuivre sa grossesse »
 
Ajouté à cela, le gouvernement a lancé un site pro IVG visant à concurrencer les sites internet pro Vie, tel SOS bébé et menace de renforcer le délit d’entrave à l’IVG, privant ainsi les femmes désireuses de garder leur enfant des informations sur les aides dont elles peuvent bénéficier.
 
4 – La conférence citoyenne sur la fin de vie (composée d’un panel citoyen de 18 membres choisi par l’IFOP !) tout en appelant de ses vœux un investissement de masse pour les soins palliatifs se contredit totalement en ouvrant grand la porte au suicide médicalement assisté et à une exception d’euthanasie, exception à comparer aux mêmes cas exceptionnels qu’autorisait la loi Veil mais qui ont conduit à 200 000 avortements par an soit en 38 ans, plus de 7 millions et demi d’innocents non nés. On comprend donc pourquoi on veut supprimer les termes « en situation de détresse » pour les remplacer par « qui ne veut pas poursuivre sa grossesse ». L’avortement tout comme l’euthanasie devient un droit fondamental au même titre que le droit au travail, au logement, à l’éducation mais remet en cause …le droit à la vie.
 
4 – Euthanasie toujours : entre 2006 et 2012 son nombre a doublé aux Pays Bas depuis sa légalisation. Sachant qu’une solution létale coûte 1 euro et que les soins palliatifs sont très chers –(le professeur Jérôme LEJEUNE disait à ce sujet que ce prix était le « prix à payer pour qu’une société reste pleinement humaine ») -, ne sommes nous pas en droit de craindre que les médecins, faute de temps, d’envie ou de moyens ne soient tentés de suggérer une fin rapide à leurs patients ?
 
5 – Le gouvernement projette de ne plus accorder d’avantages fiscaux aux couples mariés et de taxer au maximum chaque membre du couple, mesure tendant à contrarier le désir des femmes à se consacrer à l’éducation de leurs enfants sous couvert d’incitation fiscale à travailler.
 
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Coup de cœur :
Rejet de la Résolution ESTRELA au Parlement Européen
 
1 -Enrobée dans la sémantique féministe des conférences du Caire et Pékin sur la santé et les droits sexuels et génésiques, pièce maîtresse des objectifs de développement international, réputée combattre la misère et améliorer la condition de la femme, le rapport de la députée européenne portugaise Edite Estrela proposait notamment que l’Union européenne finance : l’avortement à travers le monde, la recherche destructrice sur l’embryon humain, réduise le droit à l’objection de conscience pour les maires ou rende obligatoire l’enseignement de la théorie du genre à l’école. Tout ceci est annulé. Il est désormais reconnu que l’Europe n’a pas à soutenir sur les plans financiers, symboliques ou déclaratifs ces questions, qui demeureront du ressort des États membres. « C’est une grande victoire pour toutes les familles d’Europe », s’est réjouie Ludovine de La Rochère, présidente de La Manif pour tous.
 
Nous assistons donc clairement (et enfin) à une prise de conscience de l’imposture qui consiste à plaquer l’étiquette de la santé sur un fatras idéologique dès qu’il s’agit de faire une transgression morale. Oui, l’être conçu est la clé de voûte : s’il n’est pas respecté, tout est permis.
Ce rejet a été possible grâce à la mobilisation citoyenne de l’initiative « UN DE NOUS » qui a réuni 2 millions de signatures (le double du nécessaire). Saluons ici le rôle primordial d’internet et des réseaux sociaux qui ont permis sa très large diffusion. C’est un échec d’autant plus retentissant pour les progressistes que « leur activisme a finalement poussé le Parlement Européen à inscrire dans le marbre un texte qui va à l’encontre de toutes leurs revendications en matière de mœurs » (Fondation Jérôme Lejeune)
La Fédération des Associations Familiales en Europe (FAFCE) a aussi salué cette victoire dans un communiqué : ce vote est « une victoire pour les citoyens de l’Union européenne. Leurs voix ont été plus fortes que celles des lobbies qui soutenaient ce rapport. Une forte mobilisation de citoyens à travers l’Europe a montré que chaque citoyen peut faire une différence ! »
 
D’ailleurs en France, si le gouvernement a renoncé à inscrire la PMA (Procréation médicalement assistée) pour les couples de lesbiennes dans le projet de loi Famille, ne serait-ce pas suite aux fortes manifestations de l’année dernière contre le mariage pour tous ?
 
2 – En Australie la Haute Cour a interdit le mariage entre les personnes de même sexe à l’unanimité.
 
 Aussi, pour les prochains dangers qui menacent la dignité intrinsèque de l’être humain, notamment celle des plus faibles, restons vigilants, informés, signons les pétitions, et manifestons pacifiquement mais avec détermination. Ayons à l’esprit que le remboursement d’une PMA en France en faveur d’un duo homosexuel pourrait coûter en moyenne 15 000 euros à la Sécurité Sociale. La GPA (gestation pour autrui) une fois légalisée représente un marché florissant. (GPA aux USA : entre 90 000 et 100 000$).
Mais n’oublions pas non plus et surtout les paroles de Jean Paul II au terme de sa lettre encyclique du 25 mars 1995 EVANGILIUM VITAE , encyclique qu’il considérait comme le coeur de son pontificat : « Une grande prière pour la vie qui parcourt le monde est une urgence ».

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Dans ce sens, vous avez la possibilité de participer tous les 1ers samedis du mois à 16 H au ROSAIRE POUR LA VIE à l’Eglise Saint Didier (pendant les travaux à la Métropole Notre Dame des Doms). Ce rosaire se dit à Avignon sans interruption depuis 2000 et dans de nombreuses cathédrales de France.
 
Enfin je recommande de lire l’article magistral du Père Daniel Ange sur http://www.france-catholique.fr : « Qui rejette l’Enfant de Noël, aux enfants injecte un poison mortel »
Bonne lecture.

http://http://www.saintagricol.paroisse84.fr/IMG/jpg/irecc80ne-mireille-musecc81e-fabre.jpg








Mireille Mège
 
Source : Bulletin-info, dimanche 26 janvier 2014