Mai 2020-2 :« L’arc en ciel, n’est-il qu’une diffraction des rayons solaires ? »

5 juin 2020

Penser le Covid dans le temps de la Pentecôte

Quand j’étais jeune, à l’école j’avais appris, émerveillé, que l’arc en ciel était une diffraction des rayons du soleil se produisant dans des conditions déterminées (nuées orageuses et soleil) nous montrant la beauté d’un phénomène physique. Cependant, au caté on m’avait dit, selon la Bible, que l’arc en ciel était le signe de l’alliance de Dieu avec Noé après le déluge, le signe de Son engagement avec l’humanité. J’avoue, que pendant un temps, j’ai eu du mal à concilier les deux points de vue. Des années plus tard, lors de ma conversion au Dieu Vivant, j’ai compris que le Maître de l’histoire pouvait montrer son implication avec nous à travers une diffraction solaire ! 

Saint Paul nous dit que Dieu corrige ses enfants par amour. Peut-on appréhender le Covid comme une correction divine ? Il est évident que, scientifiquement parlant, le coronavirus a des causes très concrètes. Bien qu’on ne sache pas encore précisément ce qui s’est passé à Wuhan, nous saurons un jour la vérité de même qu’il est certain, qu’un remède adéquat ou un vaccin sera enfin découvert. Mais cela exclut-il que Dieu parle ou agit à travers cette pandémie ? 

Dieu peut-il corriger ses enfants ? Est-ce seulement une action typique de Dieu dans l’Ancien Testament ? Dans la lettre aux Hébreux, Dieu corrige et châtie, également ! De fait ces corrections sont le signe de l’Amour. "D’un bâtard on ne s’occupe pas. Un enfant chéri, on le corrige pour forger un homme de bien" Hb12,5ss. Certains disent cependant : « Dieu est amour donc Il ne peut pas châtier ». Est-ce vrai ? Ne serait-ce pas plutôt que, justement parce qu’il est Amour, Il corrige ses enfants ? Même douloureuse sur le coup, la correction n’est-elle pas destinée au plus grand bien de la vie divine de Ses Enfants ?

Lire le Covid à partir de causes scientifiques en excluant, à priori, une intervention de Dieu (car Dieu Amour ne peut pas vouloir cela) est un aveuglement. Aveuglement d’autant plus grave qu’il stérilise toute démarche de possible conversion. L’arc en ciel est-il encore un engagement personnel de Dieu avec les hommes ? Ne serait-ce pas possible que Dieu, engagé à racheter Ses enfants, ait voulu arrêter le train sauvage du consumérisme et de l’hédonisme global, pour qu’ils prennent conscience de leur misère spirituelle et se rendent compte que leur vie ne peut s’accomplir que dans la relation à Lui ? Cette correction, pour que l’église soit capable de transmette les voies de Dieu, totalement contraires à celles du monde, ne la viserait-elle pas aussi ? N’est-ce-pas sa mission d’être lumière de Dieu parmi les hommes et non une société accommodée au même train ? (Rm12,2)

Si le Covid n’est qu’un évènement biologique et si l’action de Dieu est exclue des événements, il n’y a qu’à écouter les technocrates (bien peu scientifiques souvent). Ils ne pensent qu’à remettre sur les rails le même train fou et éventuellement augmenter encore sa vitesse. Mais, si Dieu parle et corrige, ne devons-nous pas regarder en face l’appel à la conversion qu’Il nous fait ? Dieu parce qu’Il aime, châtie... pour notre bien. Le cœur de ce Covid ne serait-il pas l’appel du chapitre 12 de la lettre aux Hébreux ? 

« Ce que vous endurez est une leçon. Dieu se comporte envers vous comme envers des fils ; et quel est le fils auquel son père ne donne pas des leçons ? Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang dans votre lutte contre le péché ».

Ainsi donc, ce Covid ne serait-il pas une correction que le Seigneur a voulu donner à toute la terre pour qu’en Le reconnaissant comme Maître de l’Histoire, nous découvrions que c’est seulement en fixant notre regard sur Lui, et en luttant contre le péché, que nous vivrons la merveille de la plénitude qu’Il nous a obtenue à Pâques ? 

« Nous aussi, débarrassés de tout ce qui nous alourdit – en particulier du péché qui nous entrave si bien –, courons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus, qui est à l’origine et au terme de la foi. Renonçant à la joie qui lui était proposée, il a enduré la croix en méprisant la honte, et il siège à la droite du trône de Dieu » (Ascension du Seigneur).

Peut-être, (j’en suis sûr), que cette conversion réalisée au moins par les chrétiens (minorité active créative) sera l’origine du vrai renouvellement de la terre.

Peut-être, (j’en suis sûr), que dans la variété des dons de la perfection de Dieu, les baptisés convertis pourront offrir à leurs frères des germes capables de diffuser la vie divine dans notre monde.

Peut-être, (j’en suis sûr,) avec des couleurs différentes mais tous modelés pétris par l’attachement au Christ, donc en communion, nous serons la diffraction du même Soleil. Ne serait-ce pas la route d’une vraie Pentecôte ?